Les pèlerins
Jérôme Bergami, 07 mai, 2016
Nous entrerons dans les cités glorieuses
Aux hommes durs, aux femmes rieuses
De fatigue, le corps et l'âme recouverts
Nous demanderons le gîte et le couvert
Que soit versé le thé, que soit rompu le pain
A ceux qui marchent, Dieu ouvre la main
Nous portons du printemps dans nos paroles
Le vaste monde est pour nous la grande école
Les autres saisons se tiennent quelque part
Dans nos silences, nos gestes, nos regards
Nous allons aux hommes la Terre à la ceinture
Prenez, ceci est notre bien, passé, présent, futur
Prenez celle qui donne, la Mére, prenez
Rien n'émane d'elle de ce qui est né
Nous entrerons dans les villages, avant le sommeil
Le bâton posé sur le seuil, tel un qui veille
Une eau fraîche et fraternelle coulera sur nos paupières
Le feu chauffera longuement silhouettes et murs de pierre
la joie nous est semblable et nos blessures sont les vôtres
Nos langues différent, il est juste aussi d'être un autre
Mais définitivement la main qui se lève serre la main que l'on tend
Etrangers qui nous font face, nous viendrons à vous encore longtemps
Une paix intérieure se respire dans la masure
"Ce sont des pèlerins. Des coeurs, ils rythment la mesure."
Ce sont deux pèlerins sur le chemin du divin.
Crédit photo : Kamil Bagautdinov