Bonjour nos amis,
Nous sommes ravis de pouvoir donner des nouvelles ce soir. Mais avant de continuer, les plus sinceres condoleances et pensees de soutien partent envers les familles des victimes des attaques de Paris, une atrocité qui ne peut pas être décrite en paroles.
Aujourd'hui, enfin, nous avons repris la marche. Le Turkménistan aura été traversé en un éclair, la faute aux maigres cinq jours de visas délivrés aux étrangers par les autorités. Nous voici à Bukhara et avons marché 30 km vers Samarkand. Le temps est frais dans la journée, mais suffisamment ensoleillé. Le vent s'est montré clément car de dos. Ouf!
La solution qui paraît s'offrir à nous, marcheurs d'Ouzbékistan, est de passer les nuits dans un hôtel afin de se soumettre aux formalites obligatoires d'enregistrement (les douaniers et les contrôles policiers sont ici drastiques), de marcher dans la journée et de revenir le soir à notre point de départ. Ca laisse rêveur... Il est d'ailleurs impossible de passer la nuit dans la tente avec le materiel léger que nous avons. Se faire accueillir chez l'habitant n'est pas non plus chose aisée, l'accueillant devant se rendre dans les bureaux de l'OVIR, démarche qui ne semble enthousiasmé personne tant elle peut être source de tracasseries.
Ici a Bukhara, la pension RUMI nous accueille avec le coeur. Les nuits nous sont offertes, nous ne payons que les tickets d'enregistrement. Quelques soient les possibilités de marcher et de voyager que chaque pays nous a révélé, une chose est sûre: l'hospitalité a toujours été présente, toujours elle s'est dréssée devant nous, la main tendue. et ce sont les hommes et les femmes qui nous ont permis d'avancer. Nous ne le dirons pas assez: nous n'avons certes pas de sponsors officiels, et pourtant nos sponsors multiples, et quotidien. Ce sont tous les hommes et les femmes qui ont croise notre chemin et qui ont partage avec nous ne serait-ce qu'un sourire, un encouragement, ou bien un repas et offert un coin pour avoir chaud. Ce sont eux qui nous ont permis et nous permettent encore d'avancer.