1954. Les freres Omidvar (qui signifie " espoir" en Farsi) enfourchent leur moto et quittent l'Iran avec quatre-vingt dix dollars en poche, direction : le monde et sa fascinante humanite. Leur epopee va durer dix annees, les trois dernieres etant menees au volant d'une Ciroen 4L que leur a offerte l'usine de Boulogne-Billancourt lors de leur passage en France. Leur objectif est de partir a la rencontre des populations les plus isolees de la planete, des "tribus primitives" selon l'expression consacree de l'epoque, afin de temoigner de l'extraordinaire diversite du peuplement humain et de sa richesse culturelle, de sa faculte d'adaptation a son environnement par la profonde connaissance qu'il en a acquise au fil des siecles. Ethnographes, journalistes, documentaristes, aventuriers, telle est leur rose des vents. Les deux hommes seront ainsi les premiers Iraniens a se rendre parmi les Pygmees, les Masais, les Esquimaux, les Jivaros, les Aborigenes ; et les premiers tout court a etre autorises a filmer la Kaaba, coeur de la cite sainte musulmane de la Mecque.Issa et Abdullah ont aujourd'hui 85 ans. Abdullah vit au Chili, ou il s'est marie avec une femme du pays. Issa reside a Teheran. Un musee est consacre a ce fraternel duo, il est situe dans le Complexe Saadabad, l'ancien domaine de retraite estivale de la famille du Shah. De tres belles photos retracent l'exceptionnel itineraire parcouru, ainsi que de nombreux objets collectes aupres des differentes tribus. La Citroen trone dans la cour, qui epaule l'une des deux motos rescapees de l'aventure. Notre chance est d'avoir eu l'occasion de rencontrer Issa. Grace a l'initiative des responsables des lieux qui, a l'ecoute de notre action pedestre le long de la Route de la Soie, ont, ni une ni deux, decroche le telephone pour contacter le grand aventurier. Sans hesiter, celui-ci a accepte de nous retrouver au musee le lendemain matin. Il y a des poignees de mains qui valent, et de loin, toutes les cures de vitamine C prescrites par votre medecin. Celle-ci nous a insuffle une energie farouche, une envie de mordre dans notre projet encore plus fort.Merci a vous, Issa, nous savons que votre presence sur notre chemin n'est pas fortuite. Nous avons marche bien longtemps et vous nous avez reconnus. Visitez le site Internet du Muse des Freres Omidvar http://www.omidvar-brothers.com/En/dastavard.aspx?type=au Lire l'nterview d'Issa Omidvar dans La Revue de Teheran http://www.teheran.ir/spip.php?article245#gsc.tab=0
Rencontre avec Issa OMIDVAR
